C’est une curieuse affaire qui prit
d’assaut le village NLONO dans la région
du sud au Cameroun où j’y suis engagé
conjugalement.
Dans ce petit village un peu bancale
par sa configuration royale , je m’y suis refugié auprès d’une femme pour n’être
bon qu’à manger et à jouer du Ludo avec quelques vieillards hâbleurs des lieux.
ici la coutume n’y est pour rien , les hommes
l’ont presque bafoué en lieu et place d’une croyance à l’administration de Yaoundé et cela
me plait un peu , par comme à l’ouest du Cameroun où le chef est roi et tout
puissant ici , un chef de village est comme un ami du bar on papote et il vous dit «
Yaoundé attend quoi pour envoyer l’argent du pain, la retraite est dure hein »
et aussitôt on sait rire de cela dans ce petite village de nlono privé
de chef supérieure depuis 5ans maintenant jusqu’à ce jour où la curieuse
affaire s’invita dans les commentaires des villages voisins et même chez Facebook
. Quelques jours avant le 7 juin dernier où le sous-préfet d’ambam fut intimidé
par le préfet du département de la vallée du ntem,
Il fallait désigner un chef dans
ce village où j’y suis maritalement installé,
un après-midi calme, LE SOUS-PREFET roulant sa voiture de ville pénétra le
village l’air farouche et serra le véhicule en position de départ, il descendit
de son véhicule et le village s’amassa
sur la place du spectacle
Il convoqua alors le village et dit « aujourd’hui vous aurez un chef dans ce village sous haute instruction
du président Paul Biya » et des cris se firent entendre ainsi que des youyous
et acclamations. Le sous-préfet se dirigea alors vers la salle du spectacle et
mes deux vieux amis du bar se levèrent :
-
Mais où allez-vous comme ça ?
-
C’est nous les candidats à la
magistrature natale voyons jeune homme !
-
Oui c’est bien nous, nous sommes
candidats !
-
Heinnn je fis car étonné de cela
Mais curieusement cette déclaration n’avait
étonné personne d’autre que moi ; et mon épouse pliée à fendre le bois me fit un
signe de la tête d’aller voir le spectacle de près et nous y sommes.
Le sous-préfet
invita alors les deux candidats à se lever et les présenta au public, un jury
fut aussitôt constitué et les épreuves citées deux au total :
-
La première
est une épreuve de dictée et
-
la
seconde une épreuve de course sur 100 m.
L’on pria un
instituteur de lire la dictée à nos deux vieillards en course pour le trône
royale ce qui fut fait et les copies rendues au jury qui pris acte et attribua
des notes, difficile cependant de savoir qui a le dessus entre les 2 candidats.
L’on quitta la
salle pour le terrain de jeu et la
course de 100m fut lancée à cette épreuve
l’homme en veste noire aussi vieux que son âge et moins jeune que son physique
remporta brillamment la course au risque de se faire happer par un AVC.
A l’issu de celle-ci
, LE SOUS-PREFET se leva et désigna
le nouveau chef du village de Nlono et l’on l’accepta sans riposte car le verdict
est donné, la nouvelle pris alors de l’ampleur de la télévision (vision 4) à Facebook
là-bas l’ on en a fait une affaire et moi également , ce qui ne plût
point à monsieur LE PREFET qui ce 7 juin 2017 bien mécontent de ce mode de
succession qui ne cadre pas avec l’esprit de la loi n 77/245 du 15 juillet 1977
sur l’organisation des chefferies traditionnelles.
En fait LE
PREFET demande simplement au SOUS-PREFET
de lui produire d’ici le 10juin2019 un rapport circonstancié sur les
consultations de succession du 11 mai 2019 à a CHEFFERIE DE NLONO où j’ai hâte d’avoir des enfants.
Une copie de
dissertation est attendue à la préfecture monsieur le sous-préfet.
chapeau à vous les blogeurs
RépondreSupprimerMerci
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