mercredi 17 octobre 2018

JE NE RENDS PAS HOMMAGE A FABIEN EBOUSSI BOULAGA !


Je ne rends pas hommage à FABIEN EBOUSSI BOULAGA lui qui nous quitte en ce samedi 13 octobre 2018 à l’âge de 84ans.
Je ne sais de sa philosophie qu’une envie de trouver une authenticité pour  l’Afrique, cette authenticité je l’ai toujours cherché  parmi les milliers de langues qui meublent l’Afrique NOIRE , et j’ai bien du mal à la trouver car les contes et adages ne sont plus à la UNE, une fois la nuit tombée dans nos villages.  et   tout comme Eboussi ,  ma foi je l’ai perdu dans ses récits et dans le discours honnête du ROI Belge : lui qui l’a perdu en 1969 une fois ordonné prêtre   http://www.ysmithcpallen.com/sites/default/files/sites/all/documents/Discours-du-Roi-L%C3%A9opold-II-aux-missionnaires-du-Congo-en-1883_0.pdf  

Je ne veux point te rendre hommage quand je me souviens de ce 12 janvier 1883,  puisque ce dieu aux yeux bleus continu d’arpenter les murs de chez nous. Ta lutte tu l’as mené et tes livres sont sans doute les armes que tu me laisses pour la poursuivre.  Je n’ai jamais revêtu ma soutane de fidèle d’église je  cours toujours dans la cathédrale et dans la cour du féticheur  et toi tu n’as jamais revêtu ta soutane sacerdotale tu t’es toujours voulu africain, dans un monde coloniale qui t’a enseigné à parler français.

Notre peuple se cherche entre catholicisme, protestantisme, islamisme et  église de réveil.  L’animisme qui pousse au respect de tout et du tout et qui aurait dû nous animer continuellement mais lui aussi s’auto-détériore si ce n’est en zone Grass-Field où il lutte pour garder son sens primaire. Je ne rends pas hommage puisque tu es demeuré dans les amphis urbains (d’abord à Abidjan puis à Yaoundé et que de la théologie tu en es diplômé de Lyon)  et que les fils du village ne te connaissent toujours pas or tu as pourtant dit « même dieu ne saurait être  un être absolu, nous avons  des pluriels » c’est là peut-être  un culte voué au crâne, aux bois, aux rochers, aux plantes etc. qui me manque et qui te manque, puisque tu as écrit Christianisme sans fétiche révélation et domination où tu interroges ta foi en un dieu blanc à partir de ta situation d’africain car nous sommes tous « des êtres en relation ». Je ne suis pas esclave du colon mais esclave de mes idées, couvre mon âme de la raison d’Hélène pour que je me libère de mes pensées geôlières, nous ne saurions en tant qu’africain connaitre la raison d’Hélène en renier nos crânes  huilés et rangés à un coin dans la cuisine de nos grands-mères.

A partir de l’an 1974 lorsque tu viens à démissionner du milieu ecclésiastique, te basant sur un  discours philosophique propre à l’Afrique qui se doit d’être  répandu en bravant l’obstacle que dressent nos traditions. Obstacle  nourri  par la foi en un dieu spirituel qui fait tout, nourri pas un dieu de brousse, un dieu de rochers et que la pensée humaine et critique  ne doit en aucun prétexte contester mais s’en alimenter pour assurer le développement de la cité et de l’homme.  Et c’est alors que tu sois venu à écrire La crise du Muntu authenticité africaine et philosophie publié en 1977 , si donc cela fait de toi un si bon philosophe nul doute que cette philosophie demeure toujours écrite et non lue par les nôtres , car en 2018 au Cameroun  on argumente sur les problèmes de société comme on commente une rencontre sportive et l’on vote l’élu du peuple,  comme  symétrie à soi au sens figuré: un penchant sombre  pour la laide notion  de tribalisme vu au sens politique.


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