Les jeunes camerounais une partie en minorité et motivés
par des discours sur smartphone, se sont
trahis eux même tout au long de cette présidentielle 2018. On a cru qu’ils étaient favorables à la vérité absolue, on a
cru qu’ils étaient à même de changer ce qui pourtant se reconfigure d’elle ,
cette chose , la politique qui est réfléchie
et non raisonnable et que la volonté politique autonome que
revendique Frank fanon leurs est propre mais que non https://npa2009.org/content/fanon-et-la-volont%C3%A9-politique-contretemps-n%C2%B010. On a vite vu et su que l’opinion de la masse ou
l’opinion populaire à effacer ou dominer (sur) la volonté populaire. Cette volonté
populaire reconnue comme élément décisif de la politique tel que cité par Peter hallWard.
Stade cicam à douala,
stade Ahmadou Ahidjo à Yaoundé, mobilisation des jeunes pour l’opposition à Nkongsamba,
N’Gaoundéré et autres nombreux lieux de campagne investis par l’opposition sont
indiscutablement devenus au cœur de ces quelques jours une nouvelle attraction
populaire où de nombreux curieux, curieux bien évidement de voir qui est Cabral
pour les uns, que dira akere Muna pour les autres et de voir qui sont même ces adversaires de Biya
pour la plupart se sont retrouvés. ces jeunes se sont entassés pas comme un
peuple mais comme une meute d’hommes décider à faire bouillir son envie de voir
partir Paul Biya . Une telle ferveur à
pousser à la réaction plutôt qu’à l’action , il ne s'agit jusqu’ici que
d’un « réflexe instinctif, «ferveur» irréfléchie, impulsion «aveugle».
Et oui Fanon dans cette course à la libération au changement a tôt fait de condamner «le volontarisme aveugle», cf. peaux noires,
masques blancs p90,
Au menu du dialogue construit autour d’une alternance radicale
que prône l’opposition camerounaise et donc le peuple oublié se sent par
convenance concerné, et qui est justifié par l’affluence qu’il crée autour de
l’opposition en quête permanente de popularité nationale, il manque en effet à
ce menu une notion clé que la jeunesse camerounaise
ici indiquée ignore : la volonté nationale. Puisqu’elle n’ose lancer le
challenge sur les réseaux sociaux : #coalition.
Il a fallu que 12 millions d’hommes qui soit la seule réalité en Algérie se mobilisent pour la libération de l’Algérie, or dans le cas actuel ce n’est pas 24
millions de camerounais jeunes pour la plupart qui demandent un revirement de
situation au soir du 7 octobre. Facebook et autres nous le font croire cependant.
Les jeunes mentent l’opposition, qui elle-même la croit capable d’être dans l’action. Cette
jeunesse consumée par l’émotion est dans la réaction plutôt que l’action une conséquence
causée par un manque d’éducation pleinement construite: une volonté
politique autonome ne se bâtie pas à la veille d’une élection présidentielle ni
en quelques mois de cette dernière mais des années avant.
Au Cameroun de
nombreux partis (MRC,MOUVEMENT NOW, PURS entre autre ) de l’opposition ont pris
conscience de mêler les jeunes parce que Facebook en a fait un tapage, les moto-taximen caméléons aussi or « pour
que cette description de la volonté politique soit pleinement ou
universellement émancipatrice – c’est-à-dire «humaniste» au sens que lui donne
Fanon – il faut qu’il s’agisse de la volonté du «peuple» en tant que tel, et
non d’un groupe dont les privilèges ou les intérêts le poussent en dehors du
peuple. » , parce que le jeune a été éduqué au direct de Facebook et récit du « chassement »
qui lui faire croire qu’un parti politique appartient à une partie du pays et
non à la nation , et sur ces réseaux sociaux on va enseigner aux jeunes que le MRC est bamiléké , le SDF est Bamenda ; cette compréhension a vite été traduite de
telle en sorte que le citoyen jeune camerounais ébloui de l’éloquence opposée au RDPC, éloquence « tireur d’Elite » croit nécessairement que le parti au pouvoir
appartient à une classe sociale et celle de l’opposition à une autre. La
jeunesse ira vite en besogne dans cette présidentielle puisqu’elle s’identifie
à un candidat et non à un parti politique national et qu’ en s’identifiant à cet individu elle
oublie de lui interpeller sur la notion
de « coalition » qui fera de l’un des candidats de l’opposition , le véritable
challenger du président candidat Paul Biya. Ces jeunes camerounais bernent en fait l’opposition .
ils sont soit "jeunes", ils sont soit "vieux". Jeune , parce que
l’effet macronique en a décidé ainsi et vieux parce que, on veut un autre vieux
mais pas Paul Biya. Alors ces jeunes jouent avec l’ambition et continuent de rêver
sans but. Cette jeunesse ici a deux issues , soit voter en rang dispersé et perdre,
soit s’abstenir et continuer dans la résilience. Le camp d’en face ( le RDPC ) devra simplement soigner
son image auprès d’elle. L’issue est une fois de plus connue pour cette année.