mercredi 4 octobre 2017

De quel Dialogue politique parle t- on ?

Le 1er octobre au Cameroun se poursuit comme sur la cour
de recrée, où plusieurs gamins épiloguent sur le droit d'ainesse
ils s'handicapent de leurs raisons et plongent librement leurs libertés
sur le mur , un mur qu’ils percent au quotidien pour voir jaillir
une lumière incertaine.
Ce n'est ni un peuple ce n'est ni celui qui le gouverne
ce sont des hommes tous ballonnés par l’idée de renaissance
ou de maintient, chacun a son couloir sur la piste
du 1er octobre 1961 , la réunification.
On s'est alors réuni sur les parcours protectionnistes de Bamenda
on, s'est alors réuni sur les allées entremetteuses de Yaoundé
on s'est tous réuni  auprès des comptoirs coloniaux pour
défendre une culture étrangère.
Et s'est  alors qu'on s'est embrassé de querelles qui nous font encore rire.
Dimanche 1er octobre 2017, le cordon sécuritaire s'est intensifié
il s'est allongé sur toute les allées des régions du nord ouest
et du sud ouest où les indépendantistes, révolutionnaristes
et sécessionnistes  ont toujours en projet de crier ,
de crier contre les protectionnistes , crier contre les conformistes
et  de crier contre  les cols blancs  du gouvernement Biya et
politistes anglophones qui techniquement à Foumbam ont décidé
de cette réunification, aujourd’hui remise en question par
la partie anglophone du Cameroun.
La guerre est aussi celle des réseaux sociaux où  l’État d'Ambazonia
hisse son drapeau et son hymne et forge ses institutions.
"rien de grand ne peut se construire dans la surenchère verbale,
la violence de rue et le défi de l'autorité "  cite Paul Biya
depuis un logement sur internet. 
Au lendemain de querelles du 1er octobre 2017  marqué
par le drapeau flottant d' Ambazonia à Liberty square ,
après des couvres feu encore fumigènes ,
après des discours toujours corporatistes où francophone et anglophone
se perdent à ne plus être Camerounais,
c'est alors à la francophonie et  au Commonwealth de parler
mais au nom de qui dans un État souverain?
« Les tensions en cours dans ces régions du Cameroun,
sont très préoccupantes. La violence ne doit jamais être une option
pour se faire entendre », écrit Michaëlle Jean secrétaire générale de l'OIF
"Le Secrétaire général est profondément préoccupé par la situation
au Cameroun, notamment au vu des récents incidents sécuritaires
à Bamenda et à Douala et de la montée des tensions dans les régions
du Sud-Ouest et du Nord-Ouest liées aux événements prévus
le 1er octobre" cite Stéphane Dujarric, porte-parole
du Secrétaire général de l'ONU.
la froideur y est encore dans les rues du pays , l'internet est perturbé
et les routes musclées par l’armée , les frères, les uns et les autres
pourtant ni anglophones ni francophones ironisent sur
un Cameroun Un et indivisible,
puisque dans les bureaux, des collègues aux langues différentes s'ignorent
et même qu'ils ne sont plus Camerounais mais Francophones et anglophones ,
le bilan de ces turbulences est un enchainement belliqueux des chiffres,
Lundi un bilan est  établi par Amnesty International et  souligne17morts
le Gouvernement parle de cinq morts dans une tentative
d'évasion dans une prison du Nord-Ouest, au quel s'ajoute la mort
de cinq détenus dans une prison de Kumbo, et le chiffre est flexible
pour les politistes anglophones :
au moins une trentaine de morts au compteur.
Et puisque ce qui est ne concerne pas que ceux qui sont,
ainsi le Reseau des defenseurs des droits humains en Afrique
annonce un bilan d'au moins 100 morts dans
un communiqué rendu public le 3 octobre 2017. 

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